Les disputes : une habitude comme une autre

Si pour certains couples la dispute est synonyme de violence, chez d’autres elle s’apparente plutôt à une sorte de sport quotidien sans lequel il ne leur serait pas possible de fonctionner. Ceux-là sont bavards, se font un peu de cinéma, se disputent, se réconcilient, c’est leur vie et ça leur plaît !

Ils se disputent sans arrêt, mais au fond s’aiment tendrement, car se quereller est chez eux une sorte d’art de vivre dont ils ne sauraient se passer. C’est une façon de mettre un peu de sel dans leur relation qu’ils jugeraient sans cela un peu morne. Cela peut susciter l’incompréhension de l’entourage, voire une forme d’agacement non dissimulée, mais ils s’en moquent, ils recommencent à la moindre occasion. Peu leur importe l’incompréhension « des autres » ; car après tout les amoureux sont seuls au monde.

Petite pluie abat grand vent

Cependant, il existe des couples qui eux ne se disputent jamais. Comment font-il donc pour gérer l’ennui que ne doit pas manquer de susciter une longue traversée conjugale sur une mer d’huile ? Dans leur tête, les choses ne sont pas organisées de la même façon, ils n’aiment pas la dispute, le bruit, la fureur et quand un problème se présente, ils préfèrent fermer les yeux et ne rien dire.
Les couples se cachent et se disputent différemment ! C'est normal.

Ceux-ci s’exposent à de grands règlements de compte ultérieurs auquel leur couple pourrait bien ne pas survivre, car il vaut mieux s’expliquer vite plutôt que d’attendre que les vieilles rancœurs s’installent et finissent par éclater plus tard. C’est l’idée de « la petite pluie qui abat grand vent », une petite dispute de temps en temps valant bien mieux qu’un grand règlement de compte destructeur ultérieurement.

Quand la dispute déborde un peu

A force de se disputer, cela peut déborder un peu. De phrase en phrase, le ton monte et les mots peuvent parfois dépasser la pensée de ceux qui les prononcent, cela est un risque qu’il faut accepter de prendre quand on se livre à ce petit jeu. Après on se rend compte qu’on est allé un peu trop loin cette fois-ci ; le jeu est moins amusant que d’habitude, car on est fâché pour de bon.

Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Il existe un autre jeu qui est aussi très amusant, il s’appelle la reconquête. Il consiste à faire semblant de ne plus aimer l’autre, à jouer les grands indifférents, à tester la capacité de résistance de son amoureux. Il faut toutefois être sûr de bien maîtriser la technique, avoir un peu d’expérience dans ce domaine pour se prémunir d’effets qui pourraient s’avérer dévastateurs chez ceux qui ne le maîtrisent pas. Si on veut aller un peu plus loin dans l’art du « je t’aime, moi non plus », on peut même essayer de faire la grève du sexe, histoire de faire monter un peu le désir (ou beaucoup).

Se réconcilier au lit

Et quand on arrive au bout de cette phase, il faut bien se réconcilier, puisqu’on ne peut pas vivre l’un sans l’autre et qu’on se trouve un peu bête tout seul dans ce grand lit avec les pieds tout froids et personne pour les réchauffer.

Le moment de la réconciliation a alors sonné, une bonne nuit d’amour et il n’y paraîtra plus rien. Les deux partenaires sont au summum de l’excitation, on n’en peut plus d’être ainsi séparés et on a qu’une envie c’est de retrouver le petit corps tout chaud de l’autre, cette moitié redevenue tellement désirable. Il était temps, je n’en pouvais plus d’être séparé de toi, on va enfin pouvoir s’adonner à tous nos petits plaisirs…