Aujourd’hui, être inscrit sur un site de rencontre n’a plus du tout la même consonnance qu’elle avait lorsque ces sites ont été créés. Rencontrer des hommes et des femmes sur Internet, dans le but d’une relation sérieuse, est chose courante, tout comme l’est l’usage du web pour trouver du travail ou suivre l’actualité.

Il n’y a qu’à se référer à la Pyramide de Maslow pour se rendre compte que le fait de vouloir être aimé fait partie des besoins les plus rudimentaires de l’être humain. Alors que certains rencontrent leur âme sœur au travail, lors de leurs sorties ou par le biais de la pratique de loisirs communs, d’autres naviguent en ligne, à la recherche de l’amour sincère et durable.

A ce titre, certains sites et autres applications comme Meetic ou Tinder, par exemple, ont largement démocratisé l’usage des sites de rencontre en ligne, jusqu’à faire de l’ordinateur, de la tablette ou du smartphone des outils essentiels dans la vie des célibataires.

En France, 13% de la population a déjà utilisé un site de rencontre. Nous sommes bien loin de nos voisins américains et anglais qui ont déjà utilisé un site de rencontre à raison de 25 et 21% respectivement. La tendance, en France, est également bien timide au regard de la fréquentation outre-Rhin : 17% des Allemands disent avoir déjà utilisé un site de rencontre.

Utilisateurs des sites de rencontre en France (statistiques)

Les américains et les anglais restent en tête de la fréquentation des sites de rencontre. La France arrive relativement loin derrière avec 13 % de la population ayant eu un compte sur un site de rencontre.

Si l’on s’intéresse de plus près au profil des utilisateurs, les préjugés et les idées reçues tombent, au gré des statistiques qui révèlent de nombreux éléments très intéressants sur les hommes et les femmes qui s’aventurent sur la toile, à la recherche de leur autre moitié.

2000 sites de rencontre en France… et au moins autant de profils différents

Si ceux qui sortent du lot ont des noms qui sonnent familièrement aux oreilles de tous, Meetic, AdeopteUnMec et autres e-darling, ils ne forment, en termes de nombre de sites de rencontre en France, que la partie émergée de l’iceberg.

En effet, il existe aujourd’hui, en France, plus de 2000 sites de rencontre, prêts à offrir aux 14% d’hommes et de femmes en France utilisant ces sites, de trouver l’âme sœur (source : étude INED).

Promettant des algorithmes solides permettant un matchmaking harmonieux ou opérant une stratégie de niche avec des propositions décalées ou basées sur des pratiques et des croyances personnelles, les sites de rencontre promettent de satisfaire tous les goûts et tous les styles.

D’autres se mettent en avant avec la promesse de n’offrir que le nec plus ultra des célibataires, ouvrant la porte à des milieux socio-culturels aisés. A tel point qu’il devient, pour tout célibataire déterminé à rencontrer l’âme sœur grâce à Internet, facile d’imaginer que l’amour n’est qu’à un ou deux clics de distance.

Des profils différenciés dès l’inscription

Pour segmenter leurs utilisateurs comme il se doit, les sites de rencontre proposent (ou imposent, selon les cas), dès l’inscription, la création d’un profil. Taille, couleur des cheveux et des yeux, profession, habitudes et préférences, activités, nombre d’enfants… tout est répertorié au gré des questionnaires à renseigner avant de naviguer librement sur le site.

Le nombre de critères requis lors de l’inscription sur un site de rencontre, multiplie les différents profils que l’on peut y trouver. Bien qu’il soit difficile de dresser le « portrait-robot » d’un homme ou d’une femme inscrit sur ces sites, il est néanmoins possible d’en dresser les grandes lignes.

Portrait-robot des célibataires inscrits sur les sites de rencontre

Célibataires, ils le sont tous – en théorie du moins. En effet, dans le cadre de sites de rencontre promettant de trouver un partenaire pour une relation sérieuse et durable, l’un des premiers points communs de chaque inscrit est son statut de célibataire. Encore faut-il se méfier de certains faux profils et autres arnaques dont les sites se passeraient bien, au même titre que les centaines de victimes d’arnacoeurs chaque année.

En termes d’âge…

les célibataires ont entre 18 et 34 ans, pour la grande majorité.

Ainsi, 38% des 18-24 ans et la même proportion des 25-34 ans disent avoir déjà utilisé un site de rencontre. Des sites qui seraient donc principalement utilisés par la Génération Y, ce qui semble corréler avec les chiffres de l’utilisation d’Internet en général.

Loin derrière mais tout de même actifs, les séniors sont 8% à utiliser les sites de rencontre, dans l’espoir de nouer de nouvelles amitiés et de véritables histoires d’amour (étude Yougov pour Digitalbabyboomer.fr).

L’espérance de vie avançant chaque année un peu plus, au même titre que l’utilisation du web chez les séniors, de nouveaux sites ont vu le jour ces dernières années et s’appellent Quintonic, eDarling, Maxirencontres ou encore rencontresgayseniors.

En termes de CSP…

On trouve de tout, sur les sites de rencontre, les cadres et les professions intellectuelles étant les plus représentés (16,3%).

A ce titre, il est intéressant d’observer que la toile, par le biais des sites de rencontre, se transforme en melting pot bouillonnant, réduisant les écarts en termes de catégories socio-professionnelles sans pour autant les mélanger.

Ceci est, en partie, dû à la segmentation qu’opèrent les sites et aux populations spécifiques auxquelles ils s’adressent.

Les orientations sexuelles des célibataires de sites de rencontre : homos vs. hétéros

En creusant davantage dans les statistiques, il est intéressant d’observer que l’un des éléments qui différencie la fréquentation des célibataires sur les sites de rencontre en fonction de leur sexe est liée à leur orientation sexuelle.

Ainsi, 20% des hommes sur les sites de rencontre sont hétérosexuels contre 55% d’homosexuels. Chez les femmes, les chiffres sont de 11% pour les hétérosexuelles et 31% pour les homosexuelles.Selon une étude menée par le très sérieux MIT (Massachussetts Institute of Technology), les sites de rencontre contribuent à des changements profonds de société.

Alors que, dans les années 60, deux personnes du même sexe se découvraient timidement et que leur amour se présentait comme une chose quasi-impossible, aujourd’hui, deux parfaits inconnus se rencontrent sur la toile pour nouer, très rapidement, des liens forts et durables.

Les orientations sexuelles sur les sites de rencontre.

Il y a proportionnellement plus de femmes homosexuelles que d’hommes homosexuels sur les sites de rencontre (par rapport à leur correspondants hétérosexuels).

Que veulent les célibataires sur les sites de rencontre ?

En se basant, là encore, sur les chiffres, on observe que 77% des célibataires inscrits sur les sites de rencontre affirment plutôt efficaces les relations ponctuelles, tandis que 29% seulement parlent de l’efficacité de ces sites pour fonder des relations durables.

Entre 2005 et 2013, 10% des secondes unions ont résulté de rencontres en ligne, contre 5% des premières unions. Moins nombreux que les utilisateurs plus jeunes, les célibataires veufs ou divorcés semblent plus sérieux dans leur approche lorsqu’ils s’inscrivent sur un site de rencontre. Les jeunes, quant à eux, n’hésitent pas à surfer sur ces sites pour flirter, pour mesurer leur pouvoir d’attractivité et pour multiplier leurs occasions de rencontres.

Avouer à son entourage que l’on est inscrit sur un site de rencontre : une avancée timide

Interrogés sur la possibilité de dévoiler à leur entourage qu’ils sont inscrits sur un site de rencontre, si cela était le cas, la moitié (49%) des Français disent qu’ils le feraient probablement, contre 22% qui le feraient « certainement » et 17% qui s’abstiendraient.

Parleriez-vous des sites de rencontre à votre famille et entourage ?

Une grande majorité des sondés parlerait des sites de rencontre à leur entourage.

« C’est la honte »… une remarque qui, bien que peu fondée, s’entend encore très souvent dans les conversations, Internet apparaissant aux yeux de certains comme une bouée de sauvetage, un dernier recours, une solution ultime pour laquelle il convient de faire l’impasse sur l’estime de soi et surtout, du regard des autres.

Et souvent, ce ne sont pas les célibataires eux-mêmes, mais leurs proches ou leurs amis qui font le premier pas. Une impulsion parfois nécessaire pour mettre la machine en route…

Si, entre 2005 et 2013, seulement 9% des couples se sont rencontrés sur les sites de rencontre, il ne fait aucun doute que cette tendance n’est qu’un début. L’utilisation des sites de rencontre s’est largement démocratisée au cours des dernières années et le numérique est entré dans les options rendant l’amour durable tout à fait possible pour tous les hommes et toutes les femmes. Une tendance à suivre de près…

Une infographie vaut mieux que 1’000 mots

Pour résumer, voici notre infographie qui vous dévoile tous les petits secrets des utilisateurs et utilisatrices des sites de rencontre en France.

Qui sont les utilisateurs des sites de rencontre ?